Sans être un spécialiste, il est important de connaître les bases de l’anatomie du corps afin de faire un bon massage. Les connaissances de base permettent d’appliquer correctement les techniques et les mouvements appris en formation.
Notre squelette est formé de plus de 200 os qui constituent la charpente du corps et protège les organes internes. De plus, ils permettent le maintien correct du corps et ont également une fonction protectrice : les côtes, par exemple, constituent une carapace stable, le crâne, quant à lui, protège le cerveau.
Le squelette humain
Les os sont tous protégés par un périoste bien irrigué qui joue un rôle dans la formation du tissu osseux. A l’intérieur de l’os, la moelle osseuse fabrique les globules rouges, nécessaires à la vie. Les os sont faits de matières minérales, ainsi que de fibres et de cellules, de tissus vivants donc, dans lesquels a lieu un processus permanent de production et de destruction. Il existe des os longs (bras et jambes), des os courts (vertèbres) ainsi que des os plats (hanches et omoplates).
La mobilité du squelette est assurée par les articulations. Seules les articulations fixes, comme celles du bassin, bougent peu ou pas du tout. Les articulations sont classées suivant leur degré de mobilité. On distingue les charnières, comme les articulations du coude ou du genou qui ne bougent que sur un axe, des articulations sphériques, comme celles des hanches ou des épaules qui peuvent bouger dans toutes les directions.
La surface de ces articulations mobiles est enrobée de cartilage qui sert à la fois d’amortisseur et de lubrifiant, ce qui facilite les mouvements en évitant les frottements. Comme le cartilage est peu irrigué, il a besoin de mouvements pour ses échanges. En cas de forte pression, le liquide synovial est expulsé et il est réintégré quand la pression diminue. Avec l’âge, le cartilage s’use car il sèche. Une mauvaise alimentation et une sollicitation trop grande, accentuée par des muscles crispés, accélèrent cette usure.
Cependant, il est tout à fait possible de contrer ces effets par le massage et une activité physique régulière.
La colonne vertébrale
La colonne vertébrale constitue avec les côtes et la tête, la structure du squelette humain. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, elle n’est pas une colonne mais plutôt une chaîne articulée constituée d’un grand nombre de vertèbres et de disques.
Ces disques intervertébraux composés de cartilages flexibles possèdent un noyau gélatineux et amortissent l’énorme pression exercée sur le corps humain.
La colonne constitue un système d’amortisseur très efficace sans l’aide duquel rien que le fait de marcher nous occasionnerait une commotion cérébrale.
Mais malgré toute complexité de sa constitution, la colonne vertébrale a cependant aussi des points faibles. Car pour fonctionner, elle doit compter sur une structure musculaire en bon état de marche.
C’est non seulement grâce à l’abdomen, mais également aux muscles des cuisses et des hanches, que nous stabilisons notre bassin. Une mauvaise posture conduit donc inévitablement à des problèmes de dos. Toute mauvaise attitude doit être compensée par la colonne vertébrale et la musculature qui la soutient.
Des muscles fatigués par une sollicitation trop forte ou trop longue réagissent en se crispant. Bien souvent, un massage peut faire des miracles.
L’appareil musculaire de l’être humain
Naturellement, et surtout pour réaliser un bon massage, il n’est pas inutile de connaître la structure musculaire du corps humain en plus de l’anatomie.
Les muscles sont composés de fibres musculaires élastiques, elles -mêmes entourées de tissus conjonctifs (fascia). ils sont reliés à l’os par des tendons (un cordon fibreux de tissu conjonctif étonnamment solide), ils soutiennent notre squelette et le maintiennent droit. Sans eux, il s’écroulerait.
Les muscles « striés » sont dits à fonctionnement volontaire car ils peuvent être activés grâce à notre volonté, ils bougent par exemple les bras, les jambes et la tête. Les muscles « lisses » du coeur ou du tube digestif, en revanche, fonctionnent indépendamment de notre volonté.
Il faut bien différencier le point d’origine (point d’attache du muscle à l’os qui reste fixe), du point d’insertion (point d’attache du muscle à l’os qu’il met en mouvement. Pour travailler, les muscles ont besoin d’un bon apport de glucose et d’oxygène assuré par la circulation sanguine. Grâce à l’oxygène, le glucose est brûlé pour donner du dioxyde de carbone et de l’eau. Ce processus libère également des déchets comme l’acide lactique et l’urine, qui doivent être évacués.
Si la musculature est saturée en acide suite à un travail physique ou à un entraînement sportif un peu trop intense, on parle de courbatures qui sont en général assez douloureuses. En cas de sollicitation trop forte des muscles, des petites fibres musculaires peuvent également se déchirer, ce qui engendre une douleur assez vive. En cas de courbatures extrêmes, le massage est contre-indiqué, tandis qu’en cas de tension musculaire normale après l’effort, il favorise la relaxation et l’évacuation des toxines.